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Une méthode sylvicole en faveur de la régénération des forêts méditerranéennes et de leur adaptation au changement climatique

Décryptages

En France, les régions méditerranéennes sont plus vulnérables au changement climatique que le reste du pays. Étant l’une des zones les plus boisées de l’hexagone, la Provence-Alpes-Côte d'Azur doit prendre des mesures pour assurer la régénération et la résilience de ses forêts dans les années à venir. Dans ce contexte particulier, la Sylviculture Mélangée à Couvert Continu (SMCC), un mode de gestion forestière proche de la nature, est déployée afin d’assurer une production continue de bois de qualité tout en développant la multifonctionnalité de l’écosystème forestier. Mais la mise en place des protocoles de SMCC nécessite des connaissances et des investissements que les propriétaires forestiers ne sont pas toujours en mesure d’assumer seuls. Reforest’Action, en partenariat avec AviSilva, contribue au soutien financier et technique dont ils ont besoin.

Depuis presque dix ans, Reforest’Action mène un partenariat de confiance avec AviSilva, un cabinet de gestion et d’expertise forestières implanté en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cette entreprise s’est spécialisée dans la Sylviculture Mélangée à Couvert Continu (SMCC) et œuvre à adapter les forêts privées méditerranéennes et montagnardes selon les principes de cette méthode de gestion sylvicole proche de la nature. Couvrant quatre départements de la région PACA, sa collaboration avec Reforest’Action a permis à 22 projets de Régénération Naturelle Assistée (RNA) – au sein de parcelles gérées selon les principes de la SMCC – de voir le jour, représentant plus de 350 hectares d’écosystèmes forestiers préservés. C’est en 2011 que Nicolas Luigi, expert forestier agréé par le CNEFAF* et délégué général de Pro Silva France, crée le cabinet AviSilva. Fort de quatre associés supplémentaires, le Cabinet Avisilva accompagne aujourd’hui les propriétaires de domaines boisés dans la gestion quotidienne de leur propriété, ainsi que pour la maîtrise d’œuvre des projets menés aux côtés des équipes techniques de Reforest’Action. Grâce à la contribution des entreprises désireuses de soutenir la régénération du patrimoine forestier français, Reforest’Action participe au financement de l’ingénierie et des travaux sur le terrain. En 2024, le partenariat se poursuit et plusieurs projets d’envergure sont actuellement ouverts au financement.

*Conseil National de l'Expertise Foncière Agricole et Forestière (CNEFAF)

En Provence-Alpes-Côte d'Azur : des forêts aux multiples enjeux

Répartie sur 1,5 million d'hectares, la forêt de Provence-Alpes-Côte d'Azur représente 9,4% de la surface boisée en France, ce qui en fait la deuxième région la plus boisée de l’hexagone. Malgré un climat chaud et sec impliquant des conditions de croissance difficiles et des ressources parfois limitées, les forêts de PACA fournissent de précieux services écosystémiques et sont au cœur d’un triple enjeu écologique, économique et social. C’est pourquoi il est aujourd’hui important d’assurer leur avenir au travers d’actions ciblées.

Des forêts vulnérables au changement climatique

La hausse moyenne des températures dans le bassin méditerranéen est supérieure à la moyenne globale de France métropolitaine. Ainsi, dans les années à venir, la région PACA pourrait connaître l’augmentation de température la plus importante du pays, avec une hausse moyenne de 1,8 °C par rapport à la période de référence (1976-2005)*. Ce réchauffement s’accompagnerait d’un déficit hydrique, qui se produit lorsque le volume d’eau issu des précipitations est inférieur à celui de l’évapotranspiration (évaporation du sol et transpiration de la végétation).

Bien que les forêts de la région PACA se caractérisent par une grande diversité biologique, il s’agit pour la plupart de jeunes peuplements en expansion, souvent surexploités pour la production de bois. Ces forêts juvéniles sont particulièrement vulnérables au phénomène de dépérissement progressif, causé par la succession d’un ensemble de facteurs (prédisposants, déclenchants et aggravants) se succédant pendant une période plus ou moins longue. Parmi ces facteurs, on trouve la sécheresse, les incendies, ou encore la survenue de parasites. Le déficit hydrique prolongé apparaît néanmoins comme la principale cause de dégradation des forêts en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

*Résultats d’une étude Insee basée sur les projections de Météo France allant de 2021 à 2050, mai 2024

Des forêts à trois dimensions : écologique, économique et sociale

1. Dimension écologique : la flore des régions méditerranéennes est l'une des plus riches au monde et sa préservation constitue un enjeu majeur. Parmi les essences d’arbres les plus représentées, on trouve le chêne pubescent, le chêne vert ou encore le pin sylvestre. La région PACA renferme quatre parcs nationaux (sur un total de 11 en France), et 66% des forêts du territoire sont intégrées dans des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ou des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)*.

2. Dimension sylvicole : la sylviculture, qui désigne la gestion des forêts en vue de leur exploitation commerciale, est une activité économique d’importance en région PACA, où elle représentait 860 000 m3 de bois récolté en 2019**. La plus grande partie (80%) du bois commercialisé est destinée à la production d’énergie ou de pâte à papier. Pourtant, face aux importations de bois tropicaux et aux effets du changement climatique, l’économie locale du bois est en difficulté, et il est d’autant plus nécessaire de promouvoir la production durable de bois de qualité.

3. Dimension touristique : enfin, la région PACA est l’une des régions les plus touristiques de France et ses zones boisées sont très fréquentées. L’accès du public à ce patrimoine naturel va de pair avec les enjeux de préservation de l’environnement et de valorisation du territoire, et reflète la grande valeur culturelle et sociale des forêts.

Cette représentation tridimensionnelle de la forêt méditerranéenne soulève l’importance d’accompagner dès maintenant la régénération des écosystèmes les plus vulnérables face à la menace du changement climatique. Parallèlement au développement d’une vision multifonctionnelle de la forêt, la mise en place d’une gestion forestière adaptée et consciente des problématiques environnementales permettra de tendre vers la résilience des écosystèmes et de garantir la durabilité des services écosystémiques qu’ils fournissent.

*Chambres d'agriculture Provence-Alpes-Côte d'Azur **Agreste, ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, avril 2021

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La Sylviculture Mélangée à Couvert Continu (SMCC) : une méthode de gestion forestière proche de la nature

Il existe un large éventail de solutions associées à la restauration des écosystèmes forestiers dégradés ou en voie de dégradation. Si la plus connue est la plantation, via la production de semis en pépinières, des alternatives reconnues permettent aujourd’hui de promouvoir différents niveaux d’intervention. Lorsque la régénération spontanée de la forêt est présente, mais insuffisante pour garantir son renouvellement à long terme, la Régénération Naturelle Assistée (RNA) apparaît comme une approche particulièrement prometteuse et viable. Cette méthode s'appuie sur la capacité de la nature à se rétablir et consiste à la fois à éliminer les obstacles qui limitent ce potentiel, et à protéger les semis naturels. La RNA est bien moins coûteuse que la plantation en plein et permet la restauration d’une plus grande surface de forêt plus rapidement.

Reforest’Action mène de nombreux projets de RNA en France, et notamment en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, aux côtés de son partenaire AviSilva. En Méditerranée, à l’instar d’autres zones où les fonctions socio-économiques des forêts prévalent, la RNA est intégrée à la méthode élargie de la Sylviculture Mélangée à Couvert Continu (SMCC). Mise au point par plusieurs acteurs forestiers européens, dont Pro Silva France, cette dernière est une opportunité pour les acteurs de la sylviculture d’allier écologie et économie.

Sept principes pour des forêts productives et multifonctionnelles

Des forêts productives et multifonctionnelles, capables de répondre à l’interdépendance des besoins de la société et de la nature : c’est l’objectif visé par la Sylviculture Mélangée à Couvert Continu. La SMCC permet aux forêts exploitées pour la récolte de bois de continuer à fournir, simultanément et de façon pérenne, l’ensemble des services écologiques, économiques et sociaux dont elles sont les garantes. Cette méthode de gestion forestière plus « douce », basée sur une approche écosystémique, induit la production de bois de qualité et la performance économique au respect de la bonne santé de l’écosystème naturel. Elle implique de ne pas perturber brutalement le milieu, mais de privilégier des interventions plus fréquentes, légères, et bien réparties, compatibles avec le principe (entre autres) de maintien d’un couvert arboré permanent.

Exemple d'une zone en futaie irrégulière comprendrait des gros bois, des petits bois, des perches, des gaulis et des fourrés de cèdre, des arbres mortes pour la biodiversité.jpg
Exemples de zones gérées en futaie irrégulière qui comprennent à la fois des gros bois, des petits bois, des perches, des gaulis et des fourrés de cèdres, ainsi que des arbres morts laissés au sol pour leur fonction de biodiversité.

Les sept grands principes de gestion qui régissent la SMCC sont définis dans le référentiel ASKAFOR et contribuent à faire évoluer les forêts vers un état d’équilibre durable, tout en augmentant la qualité et la valeur du patrimoine forestier :

1. Maintenir ou restaurer un couvert arboré qui permette de conserver le microclimat forestier (ou « ambiance forestière ») caractérisé par une forte humidité atmosphérique, mais qui ne soit pas un frein à la diversité des essences.

2. Rechercher un peuplement diversifié en favorisant les essences minoritaires et autochtones, pour conduire à un peuplement mélangé plus résistant et résilient face aux changements climatiques et aux perturbations.

3. S’appuyer sur les dynamiques naturelles pour favoriser la sélection des essences et des individus présentant la meilleure probabilité d’adaptation au changement climatique et à l’évolution des caractéristiques stationnelles.

4. Rechercher la production de gros bois de la meilleure qualité possible en évitant l’exploitation d’arbres non-mûrs, de faibles dimensions, et ainsi permettre le stockage de carbone dans des produits durables.

5. Préserver les arbres porteurs de dendro-microhabitats,* aussi appelés « arbres bio », qui participent au maintien d’un écosystème fonctionnel et renforcent la trame de biodiversité permise par le couvert continu.

6. Éviter au maximum de perturber les milieux naturels intra-forestiers en adoptant une exploitation de qualité qui, de l’abattage au transport des arbres récoltés, limite les dégâts sur le peuplement, les sols, les cours d’eaux et autres zones d’intérêt.

7. Maintenir ou mettre en valeur les arbres remarquables dont les caractéristiques exceptionnelles (beauté, dimensions, âge) participent à l’appréciation du paysage forestier par le public.

Les grands principes de la SMCC ont été déclinés par l’équipe d’AviSilva en région PACA, au sein d’un protocole de travaux forestiers multifonctionnels connu sous le nom de MULTIFORÊT©. Par conséquent, l’ensemble des projets financés par Reforest’Action en partenariat avec AviSilva sont conçus et gérés selon cette méthode.

*Singularités morphologiques des arbres, utilisés comme habitat par d’autres espèces animales ou végétales

Une « sylviculture d’arbres » qui valorise chaque individu et sa fonction

De façon très concrète, appliquer les principes de Sylviculture Mélangée à Couvert Continu sur le terrain implique d’identifier et de qualifier chaque arbre composant le peuplement à valoriser. En effet, on vise ici l’optimisation du potentiel individuel de l’arbre et de ses interactions, avec son voisinage ainsi qu’avec son environnement immédiat et global. C’est la raison pour laquelle on parle de « sylviculture d’arbres » pour caractériser la SMCC, en opposition aux « sylvicultures de peuplements ». Il s’agit d’un mode de gestion dit « irrégulier », car il aboutit à la création de forêts hétérogènes en termes de hauteurs, de diamètres, d’âges et d’essences représentés. Ceci différencie la SMCC des méthodes de gestion modélisées ou systématiques, appliquées uniformément à l’échelle de parcelles entières, de même âge et de mêmes dimensions.

Lors de la mise en place d’un projet de SMCC au sein d’une forêt privée, la première étape consiste à exécuter des protocoles de diagnostic basés sur des analyses dendrométriques. La dendrométrie permet de mesurer les différentes caractéristiques d’un arbre (diamètre, volume, forme, poids, croissance, etc.) et, in fine, de déterminer sa fonction première dans l’écosystème forestier. Chaque arbre répond souvent à plusieurs fonctions en même temps, mais il convient d’identifier son intérêt principal : on parle alors « d’arbres d’intérêt ». Afin d’identifier les arbres d’intérêt, la parcelle est parcourue entièrement et certains spécimens sont marqués suivant la codification définie dans les protocoles. Peu importe l’âge ou le diamètre, toutes les phases de développement de l’arbre (semis, gaulis, perchis, et arbres mâtures) sont diagnostiquées tant que leur fonction principale mérite d’être maintenue.

  • Intérêt de production : pour les arbres dits « d’avenir », sélectionnés en vue d’être récoltés une fois matures, et de devenir, à terme, du bois de qualité.

  • Intérêt de diversité spécifique : pour les arbres d’essences minoritaires mais dont le rôle est crucial dans le fonctionnement de l’écosystème.

  • Intérêt de biodiversité : pour les arbres vivants ou morts ayant un fort potentiel d'accueil de la biodiversité, grâce notamment à la présence de dendro-microhabitats.

  • Intérêt de patrimoine et paysage : pour les arbres jugés intéressants d’un point de vue esthétique ou historique, ou pour leur caractère paysager ou patrimonial.

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Exemples de gros chênes idenfiés et préservés comme "arbres bio", car ils contiennent de nombreux dendro-microhabitats utiles pour la biodiversité.

Dans un second temps, il s’agit de définir quels sont les travaux à réaliser par typologie d’arbres d’intérêt, puis de les conduire sur le terrain. Ce sont des interventions légères, réalisées régulièrement et dans la durée, qui permettront aux spécimens préalablement identifiés de mieux se développer grâce à un gain d’espace et de lumière. Deux types de travaux sont envisageables : des travaux « actifs » (détourage, élagage, dégagement, taille de formation, etc.) et des travaux « passifs » (conservation d’arbres, protection contre le gibier, etc.). À l’instar de la RNA, l’attention portée à chaque arbre dans le cadre des protocoles de la SMCC contribue, au fil du temps, à la régénération naturelle de la forêt et à l’amplification de sa multifonctionnalité, mais optimise également le potentiel économique de la parcelle.

Saint-Michel l’Observatoire : une application réussie de la SMCC

Au sud-ouest du département des Alpes-de-Hautes-Provence, Reforest’Action finance un projet de SMCC dans une forêt de l’étage supraméditerranéen : la forêt du Prieuré d’Ardène dans la commune de Saint-Michel l’Observatoire. Propriété historique du botaniste méditerranéen Jean-Paul de Rome d’Ardène, gérée par AviSilva depuis 2017, cette forêt domaniale de 90 hectares évolue naturellement depuis le début du XXe siècle et l’abandon des activités pastorales. Le peuplement initial de chênes pubescents, progressivement colonisé par les cèdres, est devenu une remarquable cédraie irrégulière et mélangée. D’un âge avancé, elle n’a jamais fait l’objet d’intervention sylvicole majeure et les dynamiques naturelles ont toujours prévalu. Grâce à un premier éclaircissement réalisé en 2018 dans le but de stimuler la régénération naturelle du peuplement, un grand nombre de jeunes pousses se sont développées. Depuis 2020, sur une surface totale de 9,2 hectares, le projet de SMCC vise à favoriser la croissance optimale des plus jeunes tiges afin de soutenir la capacité de renouvellement de la forêt. En outre, il permet de garantir le maintien de la diversité et de la multifonctionnalité de l’écosystème face au changement climatique et à la hausse des températures dans la région.

Étape 1 : le diagnostic dendrométrique

Au démarrage, un diagnostic dendrométrique a été réalisé par l’équipe d’AviSilva. Les résultats positifs attestent du fort potentiel écologique et commercial de la forêt du Prieuré d’Ardène, et de sa bonne dynamique de régénération. Au total, 886 arbres d’intérêt ont été identifiés et marqués sur le terrain. Parmi eux, 71% sont des arbres d’avenir et concernent l’intérêt de production, avec une majorité de cèdres de petites ou moyennes dimensions. En deuxième place, 16% des arbres jouent un rôle de diversité spécifique : il est en effet nécessaire d’équilibrer la proportion de cèdres en permettant la régénération naturelle des chênes ainsi que d’un cortège de feuillus autochtones trop peu représentés, tels que l’érable à feuilles d’obier ou le sorbier. Aussi, 12% des arbres d’intérêt ont une fonction de biodiversité : l’ancienne génération de chênes, de très gros diamètre, offre un réservoir de dendro-microhabitats pour la faune et la flore locales. Ces arbres « bio » ont été localisés par GPS et feront l’objet d’un suivi dans la durée, car la présence d’une quantité suffisante de bois « habitat » est essentielle à la résilience globale du peuplement. Enfin, 2% des arbres marqués seront conservés en tant qu’arbres patrimoniaux. En plus de cela, 18 zones d’intérêt écologique ou sylvicole ont été recensées (poches de régénération, zones humides, milieux rocheux, etc.).

Étape 2 : la réalisation de travaux multifonctionnels

Les actions sylvicoles réalisées à la suite du diagnostic contribueront à la régénération des jeunes cèdres et des essences feuillues minoritaires à vocation de diversité. Ces deux groupes d’intérêts seront valorisés dans l’espace grâce à des travaux « actifs » ciblés, tels que des détourages et des éclaircies, et seront protégés au travers de la mise en place d’enclos de protection contre les dégradations du gibier. Au-delà des interventions favorisant la régénération, les travaux « passifs » permettront de conserver les arbres de biodiversité et de patrimoine, dont les grands chênes et le bois mort, jusqu’à la fin de leur cycle biologique (décomposition complète) et ainsi de préserver le capital naturel de la forêt.

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Arbres morts laissés au sol pour préverser leur fonction de biodiversité, projet Saint-Michel l’Observatoire.

Deux nouveaux projets d’envergure : place au financement

En 2024, le partenariat entre Reforest’Action et AviSilva se poursuit avec quatre nouveaux projets en région PACA. Parmi eux, deux projets d’envergure ont besoin d’un soutien financier pour pouvoir démarrer. Le domaine de Perivoye, situé dans la commune de Noyers-sur-Jabron, contient plus de trente essences arborées diversifiées à des stades de développement variés. Bien que la SMCC y soit mise en œuvre depuis 10 ans, la poursuite des travaux est essentielle pour garantir l’adaptabilité de l’écosystème au changement climatique. Il s’agit notamment de marquer les arbres présentant des habitats pour la biodiversité et d’initier des travaux de génie écologique dans les zones d’intérêt identifiées, notamment plusieurs zones humides. Dans le village de Braux, le Bois des Peyres est une forêt méditerranéenne extrêmement prometteuse sur le plan écologique, mais qui souffre d’un important retard en termes de gestion forestière. Topographie difficile, morcellement foncier, surreprésentation du pin sylvestre, régénération naturelle peu dense, risque de sécheresse, etc. : nombreux sont les challenges auxquels pourraient répondre la SMCC si elle était adoptée à l’échelle de ce peuplement.

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